« Mémoire »

Un triptyque en résonance au poème flamboyant du jeune Rimbaud, écrit en 1872.

L’eau claire ; comme le sel des larmes d’enfance,
l’assaut au soleil des blancheurs des corps de femmes ;
la soie, en foule et de lys pur, des oriflammes
sous les murs dont quelque pucelle eut la défense 
/

/ Madame se tient trop debout dans la prairie
prochaine où neigent les fils du travail ; l’ombrelle
aux doigts ; foulant l’ombelle ; trop fière pour elle
des enfants lisant dans la verdure fleurie
/ leur livre de maroquin rouge ! /

/Ah ! la poudre des saules qu’une aile secoue !
Les roses des roseaux dès longtemps dévorées !
Mon canot, toujours fixe ; et sa chaîne tirée
au fond de cet œil d’eau sans bords, — à quelle boue ?

Extraits du poème d’Arthur Rimbaud. Peintures à l’huile sur toile de lin 80 x 80 cm. Triptyque 2.4 x 0.8m ©IdR 2010. Coll.particulière.