Poignardée !
Poinçonnée par de proches anonymes
Engluée comme une pauvre alouette, un après-midi d’hiver,
Un 4 janvier exactement
Elle a respiré haut, a fait des pointes, des pirouettes et des pieds de nez
À tous ceux qui la vouaient au rebus, au néant, aux abîmes éternels
Elle a résisté ma belle, ma fière
Ma liberté
Elle s’est assise sur les bleus, les mauves haut en douleurs,
Les noirs calibrés de soufre,
Un arc-en-ciel de misère filé de rouge
Et a posé ses fesses nues sur les villes de papier au cœur de votre chaos
Tranquille et sereine
Ma belle, ma fière
Ma poignardée
Qu’ils restent anonymes
Ces tristes poinçonneurs
Elle n’en a cure
Elle a rejoint d’autres libertés
Les ronces de douleur elle a traversées et vaincues
Toujours vivante et sereine,
Ma belle, ma fière,
Ma Liberté
Textes et dessins ©IdR